Comprendre pour avoir moins mal.

JE RECONNAIS
MA DOULEUR
schéma 3 chirurgie proctologie Ducuing toulouse
JE CONSULTE
schéma 2 chirurgie proctologie Ducuing toulouse
JE COMPRENDS
schéma chirurgie proctologie Ducuing toulouse
JE ME SOIGNE

Cette page a été rédigé par le Dr Claire Chauffour-Ader, coordinatrice de la consultation de la douleur chronique à Joseph Ducuing. Le Dr Sylvie Fritsch la remercie pour le partage de son expertise.

Selon la définition officielle de l’Association internationale pour l’étude de la douleur (IASP), « la douleur est une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable, associée à une lésion tissulaire réelle ou potentielle, ou décrite dans ces termes ».

"La douleur qui reste muette est la plus douloureuse."
Benjamin Delessert

La douleur est une expérience désagréable sur le plan physique et émotionnel.

Mais si notre corps est doué d’un système nerveux pour la ressentir, c’est qu’elle joue un rôle initial d’alarme. Elle est un moyen pour l’organisme d’identifier une menace pour l’intégrité physique. Elle est donc très importante. Elle permet ainsi de pouvoir se focaliser sur le danger et de permettre la réparation : par des moyens simples comme le repos, la chaleur ou le froid ou des moyens plus techniques comme la chirurgie, les médicaments. Ressentir de la douleur est donc initialement une fonction utile. Mais une fois la cause identifiée, il est très important de ne pas laisser la douleur s’installer. Il faut donc la combattre le plus rapidement possible.

La douleur est une expérience individuelle qui dépend non seulement du câblage neurologique (le même pour tous) mais également d’éléments personnels comme l’éducation, l’histoire affective, l’état émotionnel, la culture …La peur augmente toujours le vécu de la douleur.

Chaque personne est « l’expert » de sa douleur. Elle seule peut en parler car l’expérience est subjective. Les échelles numériques utilisées par les soignants pour connaître le niveau de douleur ne donnent que des informations simples sur l’intensité de la sensation perçue car il n’existe pas encore en routine de moyen de mesurer toutes les composantes de cette sensation complexe de façon objective. De plus, l’intensité de la douleur n’est pas corrélée à la taille de la lésion.

Toute stimulation douloureuse est décodée par des cellules nerveuses spécialisées (nocicepteurs) dans les tissus atteints qui envoient l’information vers la moëlle épinière puis jusqu’au cerveau. C’est là que le message douleur est intégré grâce à des connections entre plusieurs zones qui constituent la matrice de la douleur.

Corps et « esprit » sont donc totalement liés dans cette expérience sensorielle et émotionnelle.

Agir contre la douleur, c’est utiliser des médicaments et/ ou des thérapies non médicamenteuses.

C’est l’intensité de la douleur ressentie qui va dicter le choix du médicament à prendre. Si la douleur est d’intensité faible ou modérée, le paracétamol ou les anti-inflammatoires sont indiqués. Si la douleur est intense, des médicaments comme la codéine, le tramadol ou la morphine seront préférés.

La douleur va normalement diminuer avec les processus de cicatrisation

Les antalgiques empêchent la fabrication des substances chimiques responsables de la transmission du message douloureux:

– Au niveau de l’organe lui-même, pour le paracétamol et les anti-inflammatoires.
– Au niveau de la moelle ou du cerveau pour des médicaments plus puissants comme les médicaments à base de codéine, de tramadol ou de morphine.

D’autres médicaments qui ne sont pas appelés antalgiques peuvent cependant être utiles contre la douleur en diminuant l’anxiété ou les affects tristes et en favorisant le sommeil.

Les thérapies non médicamenteuses peuvent toujours être associées comme le froid, les massages, l’auto hypnose, la stimulation électrique trans cutanée (TENS).
Leur mode d’action est différent : en s’opposant à l’inflammation et en générant une anesthésie pour le froid, en fermant la « porte » au niveau de la moelle pour les massages et le TENS.
En activant des contrôles internes avec de l’imagerie mentale et des suggestions pour l’hypnose.

Les mécanismes d’action du froid appliqué sur la peau sont multiples.

Cela entraîne une vasoconstriction (diminution du diamètre des vaisseaux ce qui diminue l’afflux de sang), une réduction de l’œdème et de l’arrivée de substances chimiques impliquées dans la douleur. De fait, l’inflammation diminue.

Par ailleurs, le froid génère une anesthésie locale.

Il agit également en diminuant la contraction des muscles.